Une résidence de recherche-création

Sur la piste des merles bleus est un projet de recherche-création produit par le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger et mené par l’artiste de la relève centricoise Elisabeth Marcoux. Il conjugue la photographie, les archives familiales, la captation sonores et le collectionnements d’objets. Il porte sur le mouvement des pistes de merles bleus initiées par des ornithologues de partout au Canada à la fin des années 1970 afin d’assurer la préservation de cette espèce dont l’habitat est menacé par l’activité humaine.

Dans le cadre de ce projet, l’artiste Elisabeth Marcoux s’intéresse à la piste des merles bleus initié par ses parents dans les années 1980-1990 sur leur terrain familial, à Saint-Ferdinand. En retraçant le travail de sa famille pour la protection des oiseaux, l’artiste mène une quête sur son propre lien avec la nature et le territoire en transformation qui la vue grandir. Les pistes de merles bleus deviennent un prétexte pour sonder la place qu’occupent les milieux naturels dans la construction de nos identités personnelles et collective et pour explorer l’importance de la transmission intergénérationnelle dans notre lien au territoire.

À l’occasion d’une résidence de recherche-création échelonnée sur plusieurs mois de l’automne 2025 à l’hivers 2026, l’artiste souhaite réfléchir à ce qui était, à ce qui est et à ce qui devient de notre territoire, de notre mémoire et de l’environnement. À partir de sa situation personnelle et locale, elle aspire à contribuer à une réflexion plus globale sur les enjeux de biodiversité, de changements climatiques et de protection environnementale. Qu’est-ce qui nous pousse à protéger ou transformer notre environnement? Comment réactiver cette mémoire environnementale et notre connexion à la nature ?

© crédit photo : Élisabeth Marcoux

Photographe et vidéaste, Élisabeth Marcoux s’intéresse aux enjeux sociaux et environnementaux qui marquent notre époque. Elle a débuté son parcours par des études en travail social et en sociologie, pour ensuite travailler en défense des droits. Ses différents voyages ainsi que son expérience dans le milieu communautaire l’ont amené à s’engager pour les droits de la personne, tant ici qu’à l’international. Souhaitant alors allier sa passion pour l’être humain à celle de la photo, elle a réalisé des études en photographie (Cégep de Matane, 2019) et en réalisation de documentaire (EMCV, 2020). 

Portant un intérêt aux approches documentaires, au travail d’archive et aux pratiques relationnelles, son regard se tourne vers l’humain et les traces qu’il laisse sur son environnement, mais aussi vers les inégalités sociales et les initiatives citoyennes. Élisabeth tente par sa pratique artistique d’adresser ces thématiques par des ancrages locaux, en mettant de l’avant des modes de vie qui remettent en question le statu quo et qui tendent vers un meilleur équilibre des différents acteurs d’un même écosystème. Elle documente la mémoire, les empreintes et les traces afin de sonder notre rapport à l’environnement et au passage du temps. Pour documenter, témoigner, donner la parole, dénoncer, elle aime prendre le temps d’aller à la rencontre des autres et du territoire.